Il y avait 7 salles de bains avec baignoire
mais aussi de nombreux sanitaires
et points d'eau
et points d'eau
L'hygiène et la propreté étaient deux des principes parmi les sept énoncés par Robert Mallet-Stevens pour la conception de la Villa Cavrois. Ce qui avait été très largement respecté avec l'existence de 7 salles de bains. Un point que les visiteurs ont toutefois du mal à appréhender, car plusieurs de ces pièces sont soit non visibles, soit non totalement restaurées.
1 - La salle de bains parentale
Commençons par la plus spacieuse, celle des parents, contiguë à leur chambre. D'une surface de 60 m2, elle est très lumineuse avec des baies vitrées donnant sur 3 côtés. Une terrasse la parcourt sur les façades est et sud, jusqu'à l'accès à la chambre parentale. C'est une des rares pièces traversantes de la maison. De nombreuses photos d'époque ont permis de la restaurer dans son état initial avec une douche multi-jet en émaux de Briare, une balance intégrée, une baignoire, un bidet, un sanitaire et deux lavabos. Sur le mur ouest au dessus des placards, recouverts de miroirs, on trouve une horloge, un haut-parleur et même un baromètre. Au sol, une moquette noire tachetée de points blancs, sauf dans l'espace sanitaire où c'est du marbre blanc de Carrare, comme sur les murs. Au centre une séparation avec 3 plateaux, également en marbre blanc, accentue la dimension. Des éléments ne sont pas présents comme les tabourets, une corbeille à linge et un chauffe peignoir. Par contre un valet en bois a regagné cet espace comme à l'origine.
La salle de bains d'un des jeunes hommes, celle du cadet, comportait deux lavabos, un bidet, un sanitaire et une baignoire. On retrouve la bichromie noire et blanche au niveau du sol. Sur une vue d'époque on remarque la présence d'un tabouret.
L''aîné possédait sa propre salle de bains indépendante, mais nettement plus petite et sans fenêtre. Avec une baignoire, signée Jacob Delafon, et un bidet escamotable. L'absence de sanitaire dans cette pièce confirme que la salle de bains située au-dessus du garage était donc utilisée par les deux jeunes hommes : l'aîné Jean-Baptiste junior et le cadet Michel.
Le cabinet de toilette situé dans le boudoir de Lucie Cavrois-Vanoutryve possédait également une baignoire, difficilement visible des visiteurs. Dans cette pièce se trouvait également en dessous du lavabo, un bidet escamotable, le troisième de la maison. Les deux autres se trouvant dans la salle de bains de l'aîné et dans la chambre de la gouvernante.
5 - La salle de bains des jumelles
Dans la salle de bains des jumelles, la baignoire n'a pas été reposée. Elle existe pourtant, entreposée au rez-de-jardin dans l'ancien bûcher, qui sert de réserve.
Sur cette vue d'époque on découvre la salle de bains des jumelles telle que les visiteurs ne peuvent la voir actuellement. En effet la restauration de cette pièce est incomplète.
Un cliché avant la restauration partielle, avec sur un des placards la photographie historique. L'emplacement de la baignoire est nettement visible.
Dans la réserve, la baignoire retournée dont on distingue un des pieds caractéristique.
Dans la matériauthèque sont exposés des pieds d'une baignoire en tout point identique à ceux présents sur la baignoire retournée entreposée dans la réserve
L'emplacement de la baignoire est visible au sol ainsi que les arrivées des robinets positionnées dans le carrelage.
Outre la baignoire et le sanitaire qui n'ont pas été remis en place, il manque aussi un bidet. Devant la baie vitrée face au radiateur la table et les deux tabourets sont également absents, comme le tapis de bain. Il manque également une armoire dans l'angle nord sud, au dessus d'un double porte serviettes à la façade courbe.
Un second miroir, avec ses éclairages, de l'autre côté de la porte mais le deuxième lavabo n'a pas été reposée.
Depuis ces photos, un voilage a été ajouté ainsi qu'un porte serviettes.
On devine dans le reflet du miroir, les emplacements au sol de fixation du sanitaire. La robinetterie est de la maison Herbeau à Lille comme pour le reste de la Villa Cavrois.
Plusieurs éléments de cette salle de bains ont été présentés en salle des ventes. Le dimanche 3 avril 1987, juste après le décès de Lucie Cavrois - Vanoutryve, la société Sotheby's a proposé à Monaco la table, les tabourets et une corbeille à linge. Aucun de ces objets n'a trouvé acquéreur à l'époque.
6 - La salle de bains des jeunes garçons
Dans celle des jeunes garçons les visiteurs sont un peu perplexe. On peut les comprendre car la barre de maintien qui a été posée en raison des normes PMR pour l'accueil du public, n'est évidement pas d'époque. Le dévidoir de rouleau de papier hygiénique a été supprimé secondairement devant son caractère disgracieux et anachronique. On peut d'ailleurs se poser la question de la nécessité de ces modifications compte tenu de la mention posée sur la cuvette : Ne pas utiliser !
L'ancien porte serviettes situé à la droite du lavabo a été restitué
Un voilage a également été posé
La robinetterie est totalement fonctionnelle
7 - La salle de bains du personnel
Dans la partie non accessible au public, située à l'extrémité ouest du bâtiment, après l'espace cuisine, arrière-cuisine et office, se trouvaient les pièces du personnel avec 3 chambres possédant toutes un lavabo. Ces anciennes chambres n'ont pas été restaurées à l'identique car elle sont maintenant occupée par le bureau de l'administrateur et les services administratifs.
Une baignoire présente dans ce qui est devenu le bureau de l'administrateur correspond à une autre époque à la suite des transformations effectuées dans la demeure après guerre.
C'est dans " Une demeure 1934 " que l'on trouve le plan ci-dessous qui montre la disposition des 3 chambres et de la salle de bains dans l'espace réservé aux domestiques, à l'extrémité ouest de la Villa Cavrois. La salle de bains qui était située dans l'angle nord ouest comportait outre la baignoire, un lavabo et un bidet fixe. Contiguë à cette pièce il y avait des WC séparés. Chacune des 3 chambres possédait également un lavabo.
Après 1945, les modifications faites par Pierre Barbe vont changer complètement l'affectation de certaines pièces. C'est ainsi que la grande chambre des domestiques deviendra une salle de bains principale (cadre rouge) avec un passage vers une chambre installée à la place de l'arrière cuisine. La salle de bains des domestiques à l'entrée dite des fournisseurs (cadre bleu) gardant le même rôle en devenant une salle de bains d'amis, avec des WC séparés.
Le personnel bénéficiait de conditions d'hygiène exceptionnelles pour l'époque. C'est ainsi que dans la chambre de la gouvernante était installé un lavabo et un bidet escamotable.
Il y avait aussi d'autres nombreux sanitaires et points d'eau
Il n'y avait pas que 7 salles de bains avec baignoires dans la Villa Cavrois mais aussi de nombreux autres sanitaires et points d'eau.
Les sanitaires du vestibule, au rez de chaussée
Proche de l'entrée dans le vestibule se trouvait un cabinet de toilette pour les visiteurs. Cette pièce non restaurée, située à gauche en entrant, est maintenant occupée par un poste de sécurité.
L'installation initiale de cette zone technique devait se faire dans les sanitaires actuels à côté de l'entrée PMR, qui est l'ancien accès indépendant des enfants. On découvre dans les légendes de ces plans que les lavabos devaient être restitués grâce à un moule réalisé à partir du lavabo cassé de la lingerie.
Les sanitaires de l'entrée des enfants, au rez-de chaussée
Egalement au rez-de-chaussée, entre l'entrée des enfants et l'escalier de service, se trouvait un cabinet de toilette qui a été restitué.
Les sanitaires du dernier étage
Au dernier étage, qui était le domaine des 4 jeunes enfants, avec la salle de jeux et les 2 salles d'études, il y avait un sanitaire juste à côté de l'ascenseur. Cette pièce n'a pas été restaurée. Par contre une des deux salles d'études, celle des garçons, a été transformée en toilettes pour les visiteurs, mais reste fermée.
Les sanitaires du rez-de-jardin
Ces WC sont situés dans un renfoncement de la buanderie, dans son angle nord est. Cette pièce qui était donc réservée au personnel n'a pas été restaurée, elle comportait deux petites marches.
Les sanitaires du premier étage.
Pour les visiteurs, il est également difficile de s'y retrouver. Des toilettes accessibles au public existent face au palier du premier étage, dans ce qui était un ancien débarras. Les sanitaires d'époque sont en fait situés à côté de l'escalier de service, mais cette pièce n'est pas ouverte.
Dans la lingerie on trouvait de plus un point d'eau.
Le débarras devenu des WC pour les visiteurs
Au premier étage, de chaque côté de l'escalier de service, à l'est le point d'eau dans la lingerie et à l'ouest les WC d'origine, qui restent fermés
On découvre sur ce plan l'existence d'un autre point d'eau dans une pièce intitulée " Plonge ". Ce lieu actuellement occupé par le responsable des services éducatifs n'est pas visitable. Le monte-plats (MP sur le dessin) permettait le service du premier étage à partir de la cuisine située juste en dessous. Cette situation avait fait un temps envisager l'installation d'un restaurant pour les visiteurs. Le projet a été abandonné au profit de lieux dits d'interprétation.
Un cabinet de toilette transformé en coffre fort
Sur les plans, on découvre une pièce, donnant dans le bureau de Paul Cavrois, détournée de sa vocation première. En dimensions, celle-ci fait la profondeur de l'escalier et occupe adroitement ce qu'on désigne par " vide " sous l'escalier.
Cela nous fait penser à un placard profond dont la porte s'ouvre vers le bureau. Le plan d'époque nous montre que cette pièce, avec le symbole d'un sol carrelé, ne mesurait que 0,13 m2. On y voit également la présence d'un petit lavabo, noté par l'abréviation LAV. comme dans certaines autres pièces d'eau (plan ci-dessus).
Il s'agissait d'un petit local (grand comme un wc), muni d'un lavabo pour s'y laver les mains avant ou après le travail. La surface est de 0,13 m2 et son plafond est irrégulier car situé sous les marches de l'escalier d'honneur principal. Très vite cette pièce a du s'avérer superflue et la nécessité d'un coffre plus opportune. C'est vrai que sa position est idéale et stratégique dans le bureau de Paul. Elle a donc été équipée d'une porte forte, en faisant plus une pièce forte qu'un coffre. Il n'est pas certain que les murs soient blindés.
Sur ce cliché, ci-dessus, pris en 1986 par Véra Cardot et Pierre Joly on devine à gauche la porte du coffre sur laquelle a été apposée un cadre. La photographie, ci-dessous, de Robert Scheffler en 2015, nous montre le même point de vue avec la porte dissimulée.
Une triple robinetterie dans la cuisine
Dans la cuisine et l'arrière cuisine il y a 3 robinets, outre l'eau chaude et l'eau froide, il y a une arrivée d'eau douce.
Dans l'office, il n'y a que deux robinets au-dessus de cet évier en étain.